Le Sénégal a besoin d’une industrie forte pour résorber
le chômage et sortir du sous développement. Mais l’industrialisation passe par
la maitrise de l’énergie. Car une agriculture motorisée et une industrie de
pointe augmenteraient de manière exponentielle la demande en énergie moderne.
Alors qu’à l’état actuel des choses, l’offre en énergie ne satisfait pas la
consommation des ménages qui représente environ 90 % de la production totale.
Le secteur des transports consomme environ 5 à 6 % et l’industrie
4 à 5 %. L'agriculture utilise encore les énergies humaine
et animale.
Le secteur énergétique du Sénégal est base sur l’utilisation de la biomasse
et des produits pétroliers.
La biomasse, constituée de charbon de bois et de bois de feu contribue a
58% dans la consommation énergétique. Elle est utilisée pour la production de
chaleur. Ainsi 3.937.500 m3 de bois-énergie en été prélevé de l’espace
forestier. Ce qui se traduit par la dégradation de 160817 ha de forêts pour une
production de 6 700 757 de tonnes de bois de feu.
La production électrique est principalement thermique et dépend
essentiellement des combustibles
fossiles importés. Seuls 10% de la production est d’origine hydroélectrique
(ouvrage commun au Mali, à la Mauritanie et au Sénégal).
Bien que les dérives du pétrole soient minoritaires dans la
consommation finale, leur poids déséquilibre la balance économique car plus de
53,7% des revenus des exportations du pays servent à couvrir
l’approvisionnement en produits pétroliers. A cela s’ajoute un problème d’ordre
technique: une insuffisance des capacités de stockage et une faiblesse des
infrastructures de réception des produits pétroliers.
Alors que le Sénégal vit actuellement une crise énergétique majeure, l'urbanisation et
la croissance démographique et le défis du développement ne feront qu’augmenter
la demande en énergie moderne dans les années avenirs. Quelle politique énergétique déployée
d’autant plus que les solutions devront
prendre en compte non seulement l'environnement écologique, mais aussi
économique ?
Daniel
R. Mbaye
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